Une note par jour 👇
Zen & création
Je pense que si le festival s'est si bien passé, autant pour les rencontres que pour mon film, c'est parce que j'étais pleinement disponible.
J'ai décidé que je continuerais à méditer tous les matins, quel que soit l'emploi du temps. Je m'y suis tenu.
J'ai même médité à midi la veille du tournage, au moment où j'étais coincé sur la préparation. Résultat : les solutions sont tombées du ciel.
Je suis venu sans idée, sans scénario, sans équipe.
Lorsque quelque chose résistait, je lâchais prise.
Lorsque j'étais froissé par un refus ou un événement, je remarquais cette émotion et faisais mon possible pour ne pas agir de façon réactive.
J'étais à l'écoute de tout le monde, tout le temps. Sans me forcer. J'étais content d'être là.
Chaque aspect de mon film – idées, lieux, équipe – est venu naturellement, par le biais de rencontres fortuites.
Ni le tournage, ni le montage n'ont été faciles. Pourtant je n'imagine pas comment ça aurait pu mieux se passer.
Les difficultés et le stress rencontrés faisaient partie du chemin idéal.
--
En lien :
Projection "Migrul" et fin de festival
Mon film "Migrul" écrit, tourné et monté en 72h a été montré hier soir pour la clôture du Festival Off Courts.
C'est un film dont je suis très content – autant du processus que du résultat – et il a été extrêmement bien reçu lors de la projection. On m'en a beaucoup reparlé.
Très heureux également de cette semaine où j'ai rencontré et reconnecté avec plus de gens que lors des éditions précédentes.
Je poste le film bientôt. En attendant, quelques photos du tournage prises par Huseyin que je remercie :
Tout ça en UNE journée et ce n'est qu'une partie des décors... Résultats dans les prochaines notes !
Film terminé ! Très content.
Je n'ai pas posté hier parce qu'on était en plein tournage – je n'ai jamais été aussi occupé de ma vie !
Aujourd'hui (enfin ce soir), je me repose. Le film sera posté ici très bientôt parce que pour une fois, je l'ai fini COMPLÈTEMENT. Aucune retouche.
Off Courts jour 3 - ça se précise
Mon idée de film pour le Kino se précise. J'ai trouvé l'histoire, l'équipe, quelques lieux.
Je finis le scénario ce soir, il faut que je fasse la liste des plans, que je trouve encore une ou deux personnes pour m'assister.
Le pitch ? C'est un film d'horreur raciste.
Voilà voilà.
Festival Off Courts - Jour 2
La journée d'hier était magique. Plaisir de revoir des ami·e·s, de discuter à la cantine, au concert, à la buvette. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu des conversations aussi joyeuses, profondes et intimes.
Mon idée de film se précise : ce sera un film d'horreur en 4/3, un peu à la Méliès.
À suivre.
--
Lien :
Zéro idée de film
Je vais tourner un kino (film en 72h) mardi au Festival Off Courts et je n'ai aucune idée de ce que je vais faire.
Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, au contraire.
Quand j'arrive à poil, avec ma bite et mon couteau, c'est que j'ai confiance.
Confiance dans le processus. Confiance qu'en rencontrant les gens, en sentant l'ambiance, en voyant les lieux, quelque chose va venir. Ou pas – et sinon tant pis.
Pour le moment, j'écoute des sons sur Ableton. Je vais peut-être commencer par la musique.
À suivre.
3 Nicolas en 1
J'ai l'impression qu'il existe 3 Nicolas "publiques" :
- le Nicolas qui fait des vidéos drôles
- le Nicolas qui fait des vidéos zen
- le Nicolas qui vend des trucs
Et mon but, c'est de combiner les trois. J'y travaille dur.
Si je fais une vidéo par jour, c'est en partie pour ça. Apprendre à trouver ma voix, m'exprimer librement, ne plus me laisser intimider par les obstacles idiots.
Je veux être capable d'exprimer entièrement, facilement et librement ce qu'il y a au fond de moi. Non pas que je sois plus intéressant que les autres – pas du tout.
C'est ce que j'ai compris : on cache tous quelque chose d'éclatant. Quelque chose qui pourrait attirer, fasciner. Mais très peu savent l'exprimer par manque de pratique et par peur de s'exposer.
Alors j'ai décidé de travailler là-dessus.
--
En lien :
La mort, la mort, la mort !
Si on était moins inquiet, ce serait le grand libérateur.
Je ne parle pas de suicide. Je parle de perception de la vie.
Une grande partie de l'angoisse qu'on accumule vient de notre propension à tout prendre au sérieux. Comme si chaque action était importante et grave.
Sauf que tout se termine sur un grand pied d'égalité.
Le milliardaire comme le SDF, le beau et le laid, le jouisseur et l'inquiet, tous finissent de la même façon et il suffit d'attendre quelques décennies pour que plus personne ne se souvienne d'eux. Au mieux (ou au pire), il n'en reste que quelques histoires qui n'ont plus grande chose à voir avec ce qu'ils étaient vraiment.
Tout est moins important que prévu.
Rien n'est aussi grave qu'on ne pense.
Le but n'a jamais été de durer.
Soyons libres.
Les chiens sur la plage
Quand je me balade sur la plage en tenant quelque chose dans la main, il y a toujours un chien-fou (mais joyeux) qui court vers moi et qui me demande avec les yeux :
Hey, qu'est-ce que tu tiens ?
C'est une balle ?
C'est un biscuit ?
C'est un caillou ?
C'est pour moi ?
Ok bisou faut que j'y aille !
Et il s'en va. 🤷♂️
Nouveau site pro
Je viens de finir la refonte du site de ChezFilms.
Grosso modo, je me concentre sur ce qui a marché par le passé : aider les experts à mieux communiquer en travaillant sur la stratégie, l'expression et en produisant (ou en les aidant à produire) leurs contenus.
Nouveauté : nos offres pour les particuliers.
Si vous connaissez quelqu'un que ça intéresse :)
Marre du blabla
Post LinkedIn (et nouveau manifeste pour l'avenir) :
Ma politique LinkedIn 2025 (et ailleurs) : je vais laisser tomber le langage corporate.
Je n'ai pas un souvenir dans ma vie où ça m'ait servi. Pas un souvenir de quelqu'un qui l'aurait utilisé et que j'aurais eu envie de suivre dans une quelconque aventure.
C'est le langage qu'utilisent ceux qui se sentent obligés de communiquer mais qui ne veulent surtout rien casser.
C'est le langage qu'on encourage en entreprise quand on construit la rentabilité sur des équipes auxquelles on refuse les outils pour créer un véritable lien.
C'est l'eau tiède du siècle dernier.
Fini !
Je n'ai pas l'intention d'être grossier ni blessant mais je ne supporte plus le gna gna gna.
Et je vais arrêter avec les emojis systématiques, aussi. De temps en temps, pourquoi pas, pour capturer un sourire sur mon visage, mais lorsque ça devient un style "pour capter l'attention", honnêtement, je n'en peux plus. Je ne lis même plus.
Et si vous utilisez un LLM pour formater vos posts et ajouter les bonnes icônes et "le ton positif souhaitable sur un réseau professionnel", je pense que vous nous faites collectivement du mal et je vais cesser de vous suivre.
Mon erreur aura été d'essayer de réseauter avec des gens qui ne m'intéressent pas. Me dire "je vais les garder au cas où". Non non non non non. "Hell yeah, ou rien". Ou, comme disait Jung : "Pour que le meilleur arrive, le bien doit être mis de côté."
C'est également un bon moment pour cesser de me suivre. Le pire est à venir 🙂.
Bonne rentrée.
--
En lien :
Voir le système
Les journaux racoleurs n'existeraient pas si personne ne les achetait.
Les présentateurs TV fanatiques ne resteraient pas à l'antenne s'ils ne représentaient personne.
Les politiciens corrompus n'accèderaient pas au pouvoir si leur discours ne résonnait pas avec une grande partie de la population.
S'énerver contre la figure de proue, c'est oublier tout le navire qui flotte derrière – qui ne s'est pas construit du jour au lendemain.
Oui : ça fait du bien de s'énerver, parfois. Et c'est pratique de pouvoir concentrer sa colère sur la partie visible et manifeste du problème. Mais en oubliant le système sous-jacent, on n'a qu'une compréhension très partielle de la situation.
Et on fait indirectement partie du problème.
Pour taper plus vite
Je tape maintenant relativement vite, autour de 70-80 mots par minute, avec une bonne précision.
Pour quelqu'un qui passe son temps à écrire, c'est quand même pratique : je peux presque "vider mes pensées" sur l'écran, sans regarder mes doigts ni prendre de retard.
Le meilleur site que j'ai trouvé pour pratiquer : keybr.com. Il introduit les lettres une par une et il permet de s'entraîner avec la ponctuation, les majuscules, etc.
Mes conseils :
- Mettre en français avec majuscules et ponctuation.
- N'essayez pas d'aller vite. Le but, c'est la précision. Restez au-dessus de 95% de précision (Accuracy) avec les bons doigts.
- Ne regardez pas vos doigts. Quand vous avez un doute, ralentissez.
- Dix à quinze minutes par jour.
- Pour varier les plaisirs, vous avez aussi les sites 10fastfingers et Monkeytype.
C'est une activité assez zen qui vide le cerveau lorsqu'on a besoin de prendre du recul (sur un texte, sur un travail). Je recommande.
--
En lien :
- Pourquoi faire vite (archive)
Que faites-vous quand vous ne faites rien ?
C'est la question à 1000$.
Pour la plupart d'entre nous, je peux répondre : on stresse.
On pense à ce qu'on devrait être en train de faire. On accepte quelques heures ou quelques jours d'inactivité (le "repos") mais très vite, si l'inaction persiste, la culpabilité prend le dessus.
On enclenche alors l'action "réactive" : celle dont l'unique motivation est de faire taire la culpabilité.
On agit "pour agir", pour ne pas être perçu comme un tire-au-flan, pour dissoudre l'angoisse dans le mouvement.
Les gens plaisantent souvent que "s'ils pouvaient, ils ne feraient rien, toujours en vacances !". Mais c'est faux. La plupart seraient incapables d'affronter l'anxiété créée par ce vide et seraient de retour au travail dans la semaine. Pas par besoin d'argent : par pression intérieure et sociale.
Ainsi, on saute toujours l'étape la plus importante : l'oisiveté. La vraie. Celle qui permet l'introspection.
Continuer à ne rien faire. Embrasser l'angoisse et la culpabilité qui s'élèvent. Les regarder dans les yeux. Puis les voir disparaître, tranquillement. Suivi par une douce sensation de vide. Puis, au moment où on ne l'attendait plus...
L'action. La vraie. Celle qui construit quelque chose.
--
En lien :
- Les 3 pensées dans la tête (vidéo)
- Qu'est-ce que la réactivité et pourquoi c'est mal (archive)
- Sous son oeil (archive)
Temps et productivité
Étrangement, il est plus facile pour moi de faire une vidéo par jour qu'une vidéo par semaine.
Dans le premier cas, j'entre dans un flot qui rend le processus de plus en plus facile. Les idées fusent, le mode opératoire est rodé, mon cerveau a intégré l'échéance. Tout roule.
Aujourd'hui, par exemple, j'ai presque cinq vidéos d'avance. Et j'ai fait ça en rigolant.
Alors que les vidéos hebdos... j'oublie. Ça devient une contrainte qui s'ajoute au reste. Je ne trouve jamais le temps.
J'avais déjà remarqué ce lien contre-intuitif entre temps et productivité : parfois, une tâche plus intense est plus facile.
Par exemple, lorsque je procrastine sur un travail qui m'ennuie, je me pose la question "est-ce que je pourrais faire ça en quinze minutes ?" Je ne parle pas d'une mini-tâche, non, je parle d'écrire un rapport ou de corriger un montage, quelque chose qui prendrait normalement plusieurs jours.
Mais mon cerveau dit "oui, faisons-le en quinze minutes !" et cette idée irréalisable change mon rapport à la tâche. Elle paraît soudain plus abordable, moins importante.
Et plus facile à commencer. C'est tout ce qui compte.
Qu'est-ce que c'est "méditer" ?
On imagine un moine bouddhiste assis en position du lotus dans une chambre calme avec des bougies et un courant d'eau.
En réalité, vous pouvez méditer en marchant dans un chantier.
La méditation, c'est simplement porter votre attention sur le présent plutôt que sur vos pensées.
Or, il se passe toujours quelque chose dans le présent. Le bruit d'une voiture. La lumière du ciel. Un courant d'air sur votre visage. La sensation de votre pied, de votre torse, de votre cou.
Comme beaucoup, j'ai commencé à méditer en me concentrant sur ma respiration.
On se dit "facile" ! Mais rapidement, on réalise qu'on est assailli de pensées, d'idées, d'angoisses. Le jeu consiste à accueillir leur existence et les saluer sans se laisser kidnapper.
Et lorsqu'une pensée gagne et qu'on se "réveille" après cinq minutes plongé dans ses ruminations, calmement revenir à la respiration. Ce n'est pas un échec, au contraire.
C'est cet aller-retour qui construit la présence, comme un muscle qu'on travaille.
--
En lien :
Marre de l'argentique ?
Je crois que je vais arrêter la photo argentique.
Ou plutôt : je remarque que je ne fais plus de photo argentique.
Ça a toujours été par vagues mais je crois que je suis fatigué d'avoir à envoyer (ou apporter) mes pellicules chez Négatifs+ et de devoir payer pour chaque développement.
J'adore toujours le rendu et je trouve les "effet pellicule" un peu idiots en numérique. Mais bon. À suivre.
--
En lien dans les archives :
"Le septième jour, je me repose"
C'est la deuxième fois cette semaine que je me prends pour Dieu.
Mais si on écoute Alan Watts, on est tous Dieu.
Donc cette semaine, je n'arrête pas de me prendre pour vous.
Cinq façons de se cacher
On peut s'exposer à tous et pourtant continuer à se cacher :
- Derrière la technique : regardez cette jolie lumière, ce joli décor ! Ce sont eux les stars, pas moi !
- Derrière un personnage : ce n'est pas moi, c'est le rôle ! Regardez ce joli masque (qui n'a rien à voir avec moi).
- Derrière l'humour : je suis là pour faire rire, mes opinions n'ont pas d'importance ! (Ah ah ah !)
- Derrière l'utilité : je ne suis là que pour vous apporter quelque chose, faites comme si je n'existais pas !
- Derrière le travail : on m'a dit de parler ici, ce n'est pas moi qui ai choisi !
Laquelle utilisez-vous le plus ?
N'écoutez pas les critiques constructives
Puisque rien de ce qui est important n'est intellectuel, les critiques (ou les conseils) basés sur la logique devraient tous être ignorés.
Pourtant cette personne a l'air de vous vouloir du bien, ce qu'elle dit fait sens et, vu sous cet angle, ses propos ont l'air d'être dans votre intérêt.
Sauf que votre problème, à sa source, n'est pas rationnel.
Les problèmes sont la manifestation extérieure de blocages intérieurs dont vous seul possédez la clef. Le chemin pour les résoudre se révèle quand vous assumez entière responsabilité.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut écouter personne. Simplement : n'écoutez pas les critiques "parce qu'elles sont constructives".
Écoutez les critiques parce qu'elles résonnent.
--
En lien :