Pourquoi l'Ascèse Rend Heureux : Mon Expérience Stoïcienne

Je m'étais laissé un peu aller alors ce week-end, j'avais prévu de reprendre les choses en main.

Zéro sucre : fini les pâtisseries, les gâteaux et le chocolat noir. Zéro alcool : on ne passe pas au Pub – ou alors pour un Perrier. Deux vraies sessions de méditation par jour : c'est vrai qu'à Paris, entre mon fils et les rendez-vous, je fais souvent ça trop vite – on s'y remet.

Puisqu'on y est : plus de portable. Je ne suis plus sur Facebook et compagnie mais je passe des heures sur Reddit et Youtube. On désinstalle ! (Quitte à réinstaller plus tard...)

Et pourquoi s'arrêter là ? J'ai poussé le vice jusqu'à faire l'expérience suivante :

Pendant quarante-huit heures, quand j'avais envie de faire quelque chose qui n'était pas nécessaire... Et bien NON ! Je ne le faisais pas. Le but n'était pas de me priver ou de souffrir inutilement mais d'étudier ma réponse à la frustration, de voir comment mon cerveau réagit sous pression, d'observer les pensées et les émotions suscitées par la rupture de mes habitudes.

J'ai appelé ça mon expérience stoïcienne.

Récemment, je m'étais interrogé sur le rôle de l'effort, de l'inconfort et de la discipline. Notamment, en écoutant le podcast de Chris Williamson avec David Goggins sur comment dépasser ses limites, en relisant Marc Aurèle et ses potes stoïciens, en repensant à certains enseignements du Bouddha sur la nature de l'expérience, en réécoutant la présentation de Joseph Goldstein sur la fin des passions, mais aussi, simplement, en prenant exemple sur des personnalités que j'admire qui semblent gérer l'effort différemment.

Aussi : grâce au contre-exemple de proches que je vois sombrer sous le poids de leurs addictions.

La théorie est la suivante : puisque personne n'échappe à la souffrance et à l'inconfort, il faut apprendre à vivre avec. Mieux : en faire des alliés. On ne contrôle pas les circonstances extérieures, c'est vrai, mais on peut contrôler notre relation à ces circonstances. Là existent une marge de progression et un terrain d'expérimentation.

Premier constat du weekend : c'est dur. Mais bref.

L'instant où on se refuse le gâteau, le session youtube sur le canap' ou la p'tite bière de fin de journée, cet instant-là est extrêmement difficile à traverser. Tout, à l'intérieur de soi, hurle : "Mais pourquoi ?! On a toujours fait comme ça !".  Le poids des habitude pèse et le corps se rebelle : la sensation de faim se fait plus aiguë, ou la fatigue, ou l'envie de boire. Il faut faire un effort qui semble démesuré face à la taille réelle de l'obstacle.

Et une minute plus tard... plus rien.

L'inconfort et la difficulté ont disparu aussi vite qu'ils étaient venus. Pas de trace, pas de séquelle. On ne se sent ni mieux ni moins bien, comme si l'obstacle n'avait jamais existé.

Puis, à mesure qu'on laisse passer chaque nouvelle envie, ça devient de plus en plus facile – toute catégorie confondue. On finit par moins vouloir, être moins attaché à la satisfaction de son désir. Sans objectif à atteindre dans le futur, on devient plus disponible pour le présent : on reçoit ce qui est plutôt que sans cesse comparer avec ce qui devrait être.

Conséquence : on réalise que, tout le reste du temps, on agit sur la base de pulsions très éphémères qui n'ont aucune conséquence sur le bonheur à long terme. Pire : satisfaire une envie renforce le mécanisme du "je veux / j'obtiens" qui rend plus difficile de résister au prochain assaut. Lâcher prise se travaille comme un muscle.

Deuxième constat : on se trouve dans des situations inédites.

Quand je m'interdis de m'effondrer sur le canapé pour une nouvelle session youtube, pendant un moment, je me trouve un peu con. Qu'est-ce que je fais à la place ? Si je ne m'allonge pas, je reste debout ? Je m'assois ? Mais... où ? À mon bureau ? Sur cette chaise dans le coin qui ne sert jamais ? Mais... POUR QUOI FAIRE ?

Une habitude, c'est l'autorisation qu'on se donne de s'abandonner corps et âme à une activité familière qui ne pose aucune question. Dès qu'on rompt le traintrain, plus rien ne va de soi et les questions reviennent. Tout devient nouveau et mystérieux. Et si je jouais du xylophone ? Si je nettoyais les carreaux ? Rappelez-moi : qu'est-ce qu'on faisait pour se distraire avant les portables ?

Parce que soyons honnête : une session youtube, c'est vingt minutes minimum – et il y en a plusieurs dans la journée. La bière, c'est souvent deux bières, et ça implique un trajet, des potes et du blabla. Quand au sucre, c'est comme la bouffe en général : c'est tout un rituel qui nécessite de faire des courses, de cuisinier, de manger, de faire la vaisselle, etc. Souvent avec la radio ou la télé.

Donc c'est mathématique : quand on arrête tout ça, on a du temps en plus.

Des heures, littéralement.

C'est pourquoi ce weekend, sans vraiment m'en rendre compte, je me suis remis à dessiner, j'ai refait de la musique sur mon Pocket Operator, j'ai visité une maison de retraite et un cimetière, j'ai lu beaucoup plus que d'habitude, et mon journal est rempli de fulgurances sur le sens de la vie et la nature de l'existence.

Je recommande.

Dessins du Weekend

Au lieu d'être scotché à mon téléphone, j'ai fait quelques dessins (toujours cette expérience stoïcienne dont je parlerai) :

Ne me demandez pas, j'en sais rien.

L'oiseau et l'oracle.
Mouche Man, le dernier Marvel.
La course débile.

On voit bien que ça n'a pas été généré par une I.A., non ?

Début de Roman

J'ai mené ces deux derniers jours une "expérience stoïcienne" – je vous raconterai – qui m'a mené en soirée au cimetière de Trouville où je n'étais encore jamais allé et qui, contrairement à ce qu'indiquait le panneau, était encore ouvert. Ou mal fermé.

J'en ai fait le tour. Plus grand que j'imaginais (les Trouvillais ne font rien qu'à mourir) et très paisible.

Le cimetière de Trouville le soir, tranquillou.

Et comme, à l'allée, c'était aussi la première fois que je traversais la résidence de retraités, ça m'a inspiré, au retour, ces lignes qui pourraient faire un début de roman :

Le cimetière est là-haut, au bord de la ville.

La maison de retraite est à côté du cimetière.

La quartier pauvre longe la maison de retraite.

L'école publique est au milieu du quartier pauvre.

M. Grandpierre est directeur de l'école publique.

Et ce matin-là, le nouveau maire est venu voir M. Grandpierre.

Je vous laisse écrire la suite, j'ai autre chose à foutre. Bisou.

Formons un Groupe !

Chanson du moment. Je l'aime parce qu'elle n'a pas vraiment de refrain, les paroles sont nostalgiques et elle finit en apothéose. C'est pas tout jeune – 2007 – mais je l'ai découverte récemment à la suite de This is the life que j'ai toujours appréciée.

Let's Start a Band, d'Amy Macdonald

Le thème commun des deux morceaux, c'est... comment dire ? Une mythologie associée à la musique et à l'adolescence. Les groupes, les soirées, les fêtes, les festivals... Quand on est jeune, ce n'est pas simplement la culture ou une étape de la vie. : c'est un monde. C'est le monde. (This is the life!)

Photos de Mon Ancêtre

En fouillant dans le grenier, j'ai retrouvé ces portraits de mon ancêtre Algar Ebenezer Boulengeman, trappeur dans les grandes plaines du Canada :

Algar a tué deux ours aujourd'hui. Petite journée.

Incidemment (et sans aucun lien), j'ai aussi aussi fait des photos sur verre ("au collodion") sur la plage de Trouville cet après-midi mais ça n'a rien donné alors je ne vous les montre pas.

Thomas fait des photos au collodion sur la plage de Trouville.

Suivez les aventures de Thomas le photographe sur sa page instagram (mais c'est privé et vous n'êtes probablement pas assez cool pour entrer).

Who Not How

Je garde le titre anglais car la traduction française – comme souvent pour les livres de développement personnel – semble avoir été écrite par le charlatan ambulant qui vend des potions au mercure dans La Petite Maison dans la Prairie. Ne faites pas semblant : vous voyez très bien de qui je veux parler. Ou alors par le méchant de "Peter et Eliot le Dragon" qui veut découper Eliot pour en faire du sirop contre la toux.

Bref : Who not How est un livre que j'avais besoin de lire.

Parce que, voyez-vous, depuis que je fais des films, j'ai pris l'habitude d'en faire trop dans trop de domaines. Ce qui a des avantages : ça m'a donné une vraie connaissance de beaucoup d'aspects de la fabrication d'un film, aussi bien au niveau technique, humain, qu'administratif. On ne me la fait pas.

Mais ça a aussi une ribambelle de désavantages qui finissent, lorsqu'on fait le calcul, par être bien plus handicapants sur le long terme :

  • Je perds du temps à réinventer la roue dans chaque domaine,
  • Je deviens médiocre à plein de tâches que les spécialistes font infiniment mieux que moi,
  • Pendant ce temps, je ne me concentre par sur le ou les talents où je pourrais réellement faire une différence.

D'où cette idée développée par Dan Sullivan :

Face à un problème ou un défi, ne plus se demander "comment faire ?" mais tout de suite commencer par "qui peut m'aider ? À qui déléguer cette tâche ?".

Ce qui est un art, également.

D'abord, il faut clairement définir la mission : que cherche-t-on à accomplir ? Quelle direction suivre ? Comment savoir quand la tâche est terminée ?

Ensuite, il faut trouver la bonne personne et lui transmettre la vision juste : expliquer pourquoi c'est important, montrer l'impact que ça va avoir, les possibilités qui vont s'ouvrir dans le futur.

Enfin – et c'est souvent le plus dur – il faut faire confiance. Ne pas micro-manager. Laisser la personne qu'on a choisie faire ce qu'elle sait faire de la façon qu'elle connaît. Car si c'est la bonne personne, elle le fait mieux que vous de toute façon.

Bien sûr, ça pose des questions sur l'exploitation, la subordination, la responsabilité. Pour que ça ait du sens, il faut que la relation soit réciproque : la personne que vous trouvez est votre "qui" et vous devez être le sien. Vous cherchiez son type de profil, elle cherchait votre type de mission.

Par exemple : j'écris depuis l'enfance. Romans, pièces, scénarios. Avec la pratique, j'ai atteint une certaine maîtrise. Or, je rencontre régulièrement des professionnels – chefs opérateurs, comédiens, décorateurs, etc – qui n'ont aucun goût pour l'écriture et qui sont ravis de mettre leur talent au service de projets écrits et produits par d'autres. L'intérêt pour tout le monde est donc que, plutôt que d'apprendre à (mal) me servir d'une caméra, je me concentre sur ce que je sais faire et que j'aille chercher les bonnes personnes pour le reste.

Ça paraît évident. Pourtant, le premier réflexe est souvent de vouloir faire tout soi-même. Par égo, par désir de contrôle, par habitude. Parce qu'il n'est pas évident d'aller vers les autres.

Depuis quelque temps, notamment au sein de ma structure de production, j'essaie d'installer ce nouveau réflexe. Je ne fais plus : je délègue. Et souvent, ça marche. Le résultat est bien meilleur, le process beaucoup plus agréable et moins solitaire, et l'effet réseau ouvre de nouvelles portes. Quand ça ne marche pas, c'est souvent que j'ai mal défini les enjeux. Ou simplement que la mission elle-même n'en valait pas la peine.

C'est comme ça que j'ai trouvé sur Discord une armée de jeunes du monde entier pour réaliser les décors 3D de ma websérie Panique dans l'Espace. Ça n'a pas fonctionné avec tout le monde mais j'ai trouve deux perles, au Brésil et en Inde, avec lesquelles je vais continuer de collaborer.

Détail qui a son importance : Dan Sullivan, la personne à la source du principe de "Who not How" n'a pas écrit le livre lui-même. Il a délégué l'écriture à Benjamin Hardy, auteur de plusieurs livres de développement personnel. C'est devenu un bestseller.

Général vs Présidente

En montage son de l'épisode 3 de Panique dans l'Espace, ma websérie existentielle du futur. J'en ai pas encore parlé ici mais ça va venir : le montage et les décors 3D sont terminés jusqu'à l'épisode 10. Je fais l'assemblage final quand j'ai une heure par-ci par-là.

Général Éral (moi) un lendemain de cuite.
Lalao Phan Vax Xua en présidente de l'Union.

Le slogan : "Le futur est à chier. Mais où aller d'autre ?"

Ce Que Sahil Bloom Aurait Aimé Se Dire à 20 Ans

Ma traduction approximative d'un tweet de Sahil Bloom trouvé sur un coin d'internet. La traduction rend certains conseils un peu gnangnans mais je reste d’accord sur presque tout :

  1. Tenter sa chance est la meilleure chose qu'on puisse faire. Quitte à faire quelque chose, le faire bien.
  2. L'alimentation impacte tout – apparence, énergie, humeur. Tout s'améliore en mangeant mieux.
  3. Rien de bien n'arrive après minuit (surtout quand on a bu).
  4. Se mettre en bonne forme physique change la vie.
  5. Si on se concentre sur gagner beaucoup d'argent, on s'en sort. Si on se concentre sur créer beaucoup de valeur, on crève le plafond.
  6. Trouver son bonheur dans la lutte. Entraîner son mental a gérer les tempêtes de la vie.
  7. Le temps passé à se comparer aux autres est mieux utilisé à investir en soi. La seule comparaison qui compte est par rapport à qui on était la veille.
  8. Quand on pense du bien de quelqu'un, leur dire immédiatement. C'est une petite habitude qui paye des dividendes tout au long de la vie.
  9. Les réseaux sociaux sont faits pour donner envie d'être quelqu'un d'autre, d'être ailleurs ou d'être en différente compagnie. Surveiller sa consommation et éliminer ce qui créé des émotions négatives.
  10. Passer en priorité du temps avec ceux qui nous rendent meilleur, nous élèvent et nous aident à grandir.
  11. Appeler ses parents plus souvent – ils ne seront pas toujours là.
  12. Le succès dans la vie est proportionnel au nombre de conversations difficiles qu'on est prêt à avoir chaque jour.
  13. La mentalité "on dormira quand on est mort" ne marche plus. Bien dormir est essentiel pour obtenir de bons résultats.
  14. Donner une seconde chance aux gens, mais jamais une troisième. S'ils nous empêchent d'avancer, couper les ponts.
  15. La plupart des amis ne sont pas des amis. Ils sont là quand c'est fun, pratique ou avantageux. Trouver de vrais amis et les chérir.
  16. Arrêter d'essayer d'être intéressant ; être intéressé. On devient intéressant quand on est passionné.
  17. On ne saura jamais ce qu'on veut être quand on sera grand – et c'est très bien comme ça. Se concentrer sur poser de bonnes questions en gardant un penchant pour l'action et on s'en sortira toujours.
  18. Arrêter de suivre les chemins que d'autres ont créé pour nous. Créer son propre chemin – même si c'est douloureux au début.
  19. Trouver la vérité est plus important que d'avoir raison. Arrêter d'argumenter pour gagner – écouter pour apprendre.
  20. Les notes ne changent pas grand chose, mais l'énergie d'apprendre, oui.
  21. Arrêter de s'inquiéter de ce que pensent les autres. La plupart ne pensent pas à nous du tout.
  22. Toutes les décisions ne sont pas réversibles, mais la plupart, oui.
  23. Partir dans quelques aventures folles et déjantées qu'on sera heureux de raconter à ses enfants un jour.
  24. Prendre des décisions que notre soi de 80 ans et notre soi de 10 ans approuvent. Le premier s'intéresse à l'accumulation des actions sur le long terme, l'autre veut qu'on s'amuse sur le chemin.
  25. Choisir sa course. Être certain que le prix est quelque chose qu'on veut vraiment. 

— Sahil Bloom 

(Non, je ne sais pas du tout qui c’est ni ce qu’il fait. J’espère qu’il n’est pas trop con sinon tout ça tombe un peu à l’eau.)

Quand a-t-on le Droit de Jurer, Bordel de Merde ?

Un moment, il faudra quand même que j'arrive à mettre mes putains de films sur mon putain de site web.

Car voyez-vous : je suis réalisateur. Donc je fais des putains de films.

Et pour faire la promotion de ces putains de films, j'ai un putain de site web.

Et il ne me paraît quand même pas aberrant de vouloir mettre mes putains de films sur mon putain de site web mais – pour une raison que j'ai vraiment autre chose à foutre que de vous expliquer – je n'y arrive pas, bordel de chiotte.

J'ai conscience que le passage précédent peut sembler un peu vulgaire.

Mais en fait, pas du tout. C'est parce que vous n'êtes pas familier avec les règles qui régissent quand on a le droit de jurer ou non.

Par exemple, j'ai le droit de parler de "mes putains de films" parce que :

Règle n°1 : On a le droit de jurer lorsqu'on parle de son propre travail.

Je ne dirais jamais ça de votre travail. Je ne me permettrais pas. Sauf si c'est objectivement de la merde, auquel cas la règle suivante s'applique :

Règle n°2 : On a le droit de jurer en parlant du travail des autres si c'est objectivement de la merde.

C'est une pente glissante, me direz-vous. Après tout, comment savoir si une œuvre est objectivement à chier ? Comment savoir s'il ne s'agit pas d'un jugement personnel ? C'est simple : appelez-moi et je vous dirai. (Spoiler : 99% de tout est à chier.)

Pareil : j'ai le droit de parler de "mon putain de site" parce que :

Règle n°3 : On a le droit de jurer au sujet de la technologie quand elle ne marche pas.

Mais il faut être prudent parce que :

Règle n°4 : Il est mal vu de jurer sur la nature.

Par exemple, il est mal vu d'insulter un nourrisson, un platane ou un chiot. En revanche, j'ai le droit de dire que la mouette qui m'a chié dessus avant-hier est une connasse parce que :

Règle n°5 : On peut jurer sur la nature quand elle vous chie dessus.

D'ailleurs, je considère que le terme "connard" n'est pas foncièrement un gros mot. Pour moi, un connard, c'est quelqu'un qui n'est ni vous ni moi quand on discute ensemble. Ainsi, lorsque vous parlerez de moi en mon absence, ça ne me gêne pas si vous dites :

"Tu as lu le blog de l'autre connard ? C'est vraiment de la merde."

Et donc, en vertu des règles énoncées plus haut, vous conviendrez avec moi que la phrase ci-dessus n'a absolument rien de vulgaire. Surtout si je vous chie dessus – ce qui est le cas.