Je suis arrivé au bout du roman que j'écris depuis... ouh là là... quinze ans ?

105 pages, un peu plus de quarante mille mots. Il reste un chapitre à reprendre au milieu, quelques corrections à faire ici et là mais, bon an mal an, il devrait se terminer bientôt.

C'est le premier roman que je finis. Avant ça, j'en avais commencé un paquet qui n'avaient jamais survécu au test de la relecture dépassionnée après quelques semaines de pause. Mais celui-là, si. Quelque soit le temps écoulé, les mois, parfois les années, j'ai toujours été surpris de le trouver bien. D'avoir envie de le continuer. Et d'être capable d'avancer.

Il y a des avantages et des inconvénients à mettre autant de temps à raconter une histoire.

Dans les avantages, il y a un côté "Boyhood" (le film de Richard Linklater tourné sur 12 ans) : la personne qui commence le livre n'est pas celle qui le termine ; on sent une véritable transformation du point de vue à mesure que le récit progresse.

Dans les inconvénients, il y a l'évolution du style : j'écris mieux maintenant qu'il y a quinze ans. Pourtant, je n'ai pas voulu trop reprendre le début afin de préserver l'énergie originelle. J'ai un peu allégé, un peu aéré, mais j'ai respecté la progression et les tournures comme s'il s'agissait des écrits d'un autre.

Prochaine étape ? Le faire lire. Chercher un éditeur. Écrire le prochain un peu plus vite.

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Machine à écrire et mannequin