Soirée culture moins surprise que d'habitude puisque j'avais réservé.
Quand je vais voir les spectacles de mes ami·e·s – surtout dans les petites salles où on ne peut pas se cacher – je prépare toujours une phrase à dire après la représentation au cas où j'ai trouvé ça nul. ("Tu m'as fait rêver" aurait dit Françoise Sagan à Jeanne Moreau après une pièce où elle se serait endormie.)
Je suis heureux de dire que je n'en ai pas eu besoin.
(Je suis dans une période où mes amis font des choses formidables. Ici et là, par exemple.)
La pièce est simple, intime, mais sans concession. Ça progresse. La mise en scène est délicate, faites de petits objets et de petits gestes qu'on retrouve ici et là et qui racontent une histoire. C'était aussi une occasion pour moi de voir le parcours et les talents de quelqu'un que je connais prendre tout leur sens au sein d'une pièce personnelle et forte. Très émouvant. Mais je vous rassure : pas besoin de connaître pour apprécier.
Ah et aussi : vous apprendrez des choses (sur le Chili, sur Louise Michel...) et vous en sortirez moins bête. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des spectacles ni, soyons honnêtes, de la majorité de mes films.
Tant que nos Coeurs Flamboient avec Lorena Felei, écrit et mis en scène par Laurent Contamin. Au Théâtre Essaïon jusqu'au 30 avril.