J'étais hier soir à la table ronde "Face aux crises, comment se préparer collectivement", animée par Alexandre Florentin avec Ziad Touat, Conseiller en gestion de crise, et Christian Clot, explorateur-chercheur.
Voici 5 idées fortes que j'en ai tirées :
- Avant, la gestion des crises était une affaire essentiellement militaire et réservée aux personnels compétents. Maintenant, on essaie d'intégrer au maximum des chercheurs, des citoyens, des enfants. Développer les bons réflexes chez les personnes qui seront confrontées au problème peut tout changer.
- Votre faculté à gérer une crise dépend de votre capacité à accepter la réalité de la situation. Plus on est en déni ("c'est pas vrai, c'est pas possible"), plus on va avoir du mal à prendre des mesures pour gérer la crise telle qu'elle est. La préparation mentale peut être décisive.
- Le niveau sonore d'une salle de crise idéale ne dépasse pas 80 décibels. On parle calmement ; on reçoit, on vérifie puis on traite l'information, l'objectif étant de proposer les alternatives les plus pertinentes à celui ou celle qui doit prendre une décision.
- L'humilité est fondamentale. Se méfier de ceux qui perçoivent la crise comme une occasion de briller pour devenir les héros de la situation. Se méfier également de l'homogénéité excessive de certains groupes : une salle de crise composée d'ingénieurs donnera une solution d'ingénieurs. Idem pour les militaires. Importance de la diversité cognitive.
- Le lien social est la clé. Si vous regardez mes vidéos, vous savez que c'est une question qui me travaille. Il faut être capable de créer un lien social de rue, de quartier, de ville. Il faut pouvoir travailler avec les gens qu'on aime moins – voire pas du tout – pour atteindre des objectifs communs lorsque ceux-ci sont vitaux pour tous.
Et moi, suis-je prêt à affronter une crise ?
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