La foi est nécessaire à la présence.
La présence, c'est être pleinement immergé dans ce qu'on fait.
C'est être plongé dans le présent, dans les sensations, dans l'activité, sans porter aucun jugement ni n'échafauder aucun plan. On se contente de faire du mieux qu'on peut, sans penser au reste.
C'est une façon de procéder qui inquiète, parfois.
Si on ne prévoit rien, que va-t-il se passer après?
Ne devrais-je pas aussi un peu anticiper le futur, préparer la suite ? Sinon, est-ce que je ne prends pas le risque de me retrouver le bec dans l'eau ?
C'est ici que la foi intervient. Elle dit ceci :
La meilleure façon pour l'activité suivante d'apparaître, c'est de faire bien celle qui m'occupe maintenant. Si je suis entièrement présent dans l'instant, la suite va se dessiner toute seule comme une conséquence naturelle. Il n'y a rien à prévoir.
Si je commence à anticiper, en revanche, cela signifie que je ne suis plus entièrement à ce que je fais. Une partie de moi n'a pas confiance et préfère échafauder des plans. L'intellect prend le relais de l'action. On n'est plus dans le flot.
Pour être soi, il faut avoir la foi que le futur surviendra comme une conséquence naturelle du présent pleinement vécu.
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