Je réalise qu'il y a un aspect très temporel à la jalousie professionnelle.
Dans la rivalité avec des pairs, on veut faire avant l'autre.
Les moments les plus durs à passer sont quand ceux qu'on admire ou qu'on jalouse atteignent un sommet avant nous. On se sent laissé derrière – même si ce n'est pas exactement le sommet qu'on visait.
Alors on veut entrer dans la course, se dépêcher pour faire maintenant.
Perdant parfois de vue ce qu'on veut faire vraiment.
Car, à la fin d'une carrière ou d'une vie, est-ce si important de savoir quand on a fait les choses ? L'accomplissement ne vient-il pas plutôt d'avoir fait exactement ce qu'on voulait faire, quelle que soit la temporalité ?
Il est facile de perdre l'essentiel des yeux.