Oui, c'est très New Age comme idée.
Mais je me rends compte depuis peu à quel point c'est vrai.
Lorsqu'on observe la collaboration entre le physique et le mental, on réalise que le corps est un peu le carnet de notes de la pensée.
Voyez-le comme ça : les pensées sont extrêmement éphémères. Elles passent à toute vitesse sans laisser de trace. On pense à demain, au déjeuner, au cadeau pour sa mère, à l'orteil qui fait mal... D'association en association, on saute d'un concept à l'autre sans réelle direction.
Une succession de pets de cerveau.
Mais lorsque le cerveau juge qu'une idée est importante, qu'elle mériterait qu'on y retourne, il crée un pense-bête. Une sorte de marque-page intérieur qui oblige cette pensée à refaire surface. Pour cela, il l'associe à une émotion.
Comme elle est incarnée, l'émotion a une demi-vie beaucoup plus longue que la pensée. La boule dans l'estomac, l'étreinte du stress ou de l'angoisse, l'adrénaline de la peur ou de la joie... Tout cela dure plusieurs minutes, voire plusieurs heures.
Cette émotion agit comme une ancre qui retient le bateau mental dans une même zone. Dès qu'on s'éloigne, le corps nous rappelle que quelque chose ne va pas. Et la pensée revient.
Mais parfois, c'est le contraire qui se produit.
Quand j'ai commencé à méditer il y a quelques années, j'ai réalisé que l'angoisse que je ressentais le matin était d'origine... gastrique. J'avais une boule dans l'estomac à laquelle s'accrochait la première idée qui passait. Donc le problème auquel je pensais n'était pas le vrai problème.
J'ai arrêté de manger avant de dormir et l'angoisse a disparu.
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