Je suis allergique à tout ce qui n'est pas sincère.
Depuis petit, je ne supporte pas la pub. ("Mais il y en a des bien !" – c'est pas le problème.) J'ai aussi du mal avec certains journaux télévisés, certains discours, certains réseaux.
Mon problème : le gouffre entre le prétexte affiché (je vous divertis, je partage un conseil, je vous donne de l'information) et la motivation réelle (je veux votre argent, votre attention ou vos likes). Ce n'est pas une décision consciente : ça ne passe pas. Un vrai blocage.
Alors quand j'ai voulu développer mon activité professionnelle, c'est devenu une source d'anxiété. Vais-je devoir faire pareil ? Ai-je été protégé jusqu'ici mais, maintenant que je suis gérant, il va falloir avaler la pilule et produire du blabla ?
Après un long détour, la réponse est... NON. (Ouf.)
Non seulement ce n'est pas obligatoire, mais ce n'est, selon moi, pas la bonne voie.
J'ai d'abord essayé de me forcer et c'était l'horreur : les smileys, les appels à l'action artificiels, le recours à des LLM pour rendre mes posts "plus LinkedIn". C'était faux. Pas mon style. Et ça ne marchait pas.
Puis j'ai fait un travail de fond.
Depuis deux ou trois ans, j'ai commencé à produire des vidéos et des articles. Pas pour LinkedIn, ni pour le boulot, non : pour moi. Que (presque) personne ne voit. (Maintenant ça marche mieux 🙂)
Ma seule consigne : être absolument sincère. Interdit de se cacher derrière la technique, derrière l'humour ou derrière une quelconque obligation. Et croyez-moi : il n'y a rien de plus difficile que de partager des idées personnelles en public quand personne ne vous a rien demandé.
Je poste donc aujourd'hui un article et une vidéo par jour (pas ici). Ce qui, avec le temps, a eu deux conséquences : D'abord, ça m'a réconcilié avec le son de ma voix. Je parle comme je parle et ça ira très bien comme ça.
Mais surtout : ces contenus m'ont permis de connecter avec des gens qui aiment ce que je fais naturellement. Qui partagent des doutes similaires, le même humour, des intérêts convergents. Ce sont eux, mes pairs, mes relations, mes collaborateurs.
Puis il est devenu clair que ce n'était plus une question de plateforme : je pouvais trouver ces gens partout. Dans un cocktail. Dans la rue. Sur LinkedIn. Si bien que, peu à peu, la démarcation entre mes contenus personnels et mes posts professionnels a commencé à se brouiller.
Je m'exprime de la même façon face à un ami, un inconnu, un client.
Une partie de mes posts LinkedIn sont maintenant directement extraits de mon blog personnel. Tout le monde n'accroche pas. Ce n'est pas grave : ils sont destinés à ceux qui accrochent.
Cette nouvelle façon de faire a rendu ma communication plus alignée, donc plus facile.
Et, au final, plus efficace.
"Soyez vous-même pour que ceux qui vous cherchent puissent vous trouver" – Harlan Hamilton
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