Quand il pleut fort sur la maison, je sens un petit stress.
Il y a quelques années, le toit avait des problèmes et il y avait régulièrement des fuites à l'intérieur.
C'est réglé mais récemment, on s'est aperçu qu'il y avait une infiltration dans un mur mitoyen.
La pluie, c'est l'anxiété des travaux qu'on n'a pas les moyens de faire.
(Ça me rappelle ce dessin d'humour : un type est réveillé dans la nuit par un bruit et trouve un fantôme dans son salon. Il est soulagé que ce soit un fantôme et pas des travaux à faire.)
Quand un stress survient, j'utilise la méditation pour poser mon attention dessus. Je fais de la boule dans l'estomac ou la tension dans le corps le focus de mon attention.
Généralement, ça disparaît vite. Pour passer, les émotions – comme les fantômes – ont besoin d'être vécues, senties.
Mais là, c'était plus long que prévu.
Comme si j'étais tombé sur une "poche" d'anxiété qui s'était accumulée depuis des années et qui avait besoin d'être drainée.
Un stress qui semble superficiel ("bof, c'est rien") mais qui revient régulièrement a souvent une cause plus profonde. En surface, ça ressemble à une flaque comme les autres, on n'y prête pas attention. Sauf qu'il suffit d'y mettre un pied pour réaliser qu'on pourrait facilement s'y enfoncer.
Les travaux à faire (ceux de la maison) seront d'autant plus faciles à entreprendre qu'on a fait le travail intérieur pour gérer l'anxiété.
Gérer l'émotion avant l'action, toujours.
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