La Peur et le Confort

Deux très mauvaises raisons de ne pas agir.

Deux causes principales de notre inaction.

À tel point que maintenant, quand je me sens sur le point de renoncer à un projet, petit ou grand, je me pose la question : “Est-ce que je renonce par peur ?”. Si je me rends compte que la peur est l’unique (ou la principale) raison, je me fais violence. Ou, au moins, j’essaie d’analyser cette peur, de la mettre en lumière pour qu’elle ne pilote pas mes choix dans l’ombre.

Si ce n’est pas la peur, je me pose la question : “Est-ce que je renonce par confort ?”. La chaleur de mon nid douillet m’empêche-t-elle de partir à l’aventure ? Le nid en question n’est pas nécessairement matériel : il peut s’agir d’un confort de pensée, d’un attachement à des habitudes, d’une satisfaction excessive de ce qu’on possède déjà. Là, pareil : j’essaie de me secouer ou, au moins, d’en être conscient. On tombe moins dans les trous qu’on a repérés.

La peur nous détourne du nouveau. Le confort nous attache au status quo. 

Comprenez-moi bien : il y a mille raisons valables de ne pas se lancer. Parfois, le véritable courage est de ne pas agir. Mais si ces raisons se résument à la peur ou au confort, ça vaut peut-être la peine d’aller chercher plus loin.

Ce que je pense des Fêtes de fin d’Année

Vous imaginez bien qu’un païen comme moi n’est pas particulièrement concerné par la naissance de Jésus Christ. Quant au réveillon du 31, je suis trop snob pour vouloir faire la fête en même temps que tout le monde.

Pourtant, j’aime beaucoup les fêtes de fin d’année.

Justement parce que (presque) tout le monde les fête en même temps. Un peu comme le dimanche. On s’est mis d’accord pour ne rien foutre le même jour et chacun choisit comment. Parcs, ballades, vacances, vélo, famille, messes satanistes.

Tellement peu de choses sur lesquelles on est d’accord.

1 minute de Jardin à Marrakech

Cyber Parc Arsat Moulay Abdeslam

Pour l’instant la vidéo est toute petite mais je ne sais pas encore l’agrandir. (Update : j'ai plus ou moins trouvé.) Et c’est tellement calme qu’on dirait une photo.

Le jardin est magnifique. Des dizaines de fois je suis passé devant mais aujourd’hui, je suis rentré. Calme, entretenu, apaisant. Ravi.

Le Progrès en Méditation

Je pourrais faire un historique de comment je me suis mis à la méditation et de tout ce que ça a changé dans ma vie mais on fera ça une autre fois. C’est souvent l’erreur, lorsque je commence un nouveau site ou un nouveau carnet, de vouloir « repartir de zéro » et expliquer la genèse de tout. Mais très vite, je suis dépassé par la tâche et j’abandonne.

Donc parlons du présent.

Un progrès notable que j’ai remarqué dans ma pratique est de reconnaître de plus en plus de contenus comme étant des pensées.

Vous savez sans doute qu’en méditation, on essaie de faire un pas de côté afin de reconnaître que telle angoisse, telle peur ou telle colère n’est simplement « qu’une pensée » qui va passer comme passent les nuages dans le ciel. Cette simple requalification permet de s’en libérer. Quand une angoisse existentielle est ramenée à ce qu’elle est réellement – un pet de cerveau – elle perd son pouvoir.

Sauf qu’on n’y arrive pas toujours.

Si certaines appréhension sont très vite reconnues pour ce qu’elles sont – des constructions intellectuelles – d’autres sont plus tenaces, plus insidieuses. Comme si, dans le jeu qui consiste à reconnaître les pensées, elles ne comptaient pas. « Ça, se dit-on, c’est la réalité ».

Or, les pensées qu’on n’arrive pas à désigner comme telles sont souvent les plus intimes. Celles auxquelles on est le plus habitué et qu’on traîne avec soi depuis des années, parfois depuis l’enfance. Elles font parti de nous, de notre schéma mental, de notre façon de réagir au quotidien. Elles sont comme un papier peint tellement collé à la réalité – et depuis tellement longtemps – qu’on n’arrive pas à imaginer le monde sans.

Le progrès en méditation, pour moi, c’est le processus qui permet de remettre ces éléments-là en question également.

Jour après jour, la frontière de la conscience s’étend et ce qu’on pensait être la fabrique du monde, l’essence des choses, la fatalité (…) se révèlent n’être qu’un élément supplémentaire de notre monde intérieur. Un autre pet de cerveau.

Jusqu’au jour où, tiraillé par cette angoisse si familière qu’on la pensait inéluctable, on se trouve soudain en position de prononcer ces mots magiques :

« Ça aussi, c’est une pensée. »

(PS : J’ai voulu illustrer ça par la photo d’un nuage qui passe dans le ciel mais, évidemment, aucun nuage aujourd’hui. Juste le ciel bleu. Non pas que je m’en plaigne. Mais bon : j’imagine que, comme métaphore, ça marche aussi.)

Construire l’Avion en Vol

Nouveau site web.

Normalement, je passe des mois a fignoler l’apparence, la navigation, le code (oui : pour l’instant j’ai codé tous mes sites moi-même). Au diable tout ça !

Ma résolution pour 2023 : le contenu avant tout.

Poster une fois par jour, qu’il neige ou qu’il vente, une image, un texte, un son, un dessin… n’importe quoi. On s’en fout du site ! (Enfin non : on s’en fout pas, mais ça vient après.)

Donc je vais commencer par poster tous les jours et j’améliorerai le site petit à petit, sous vos yeux. Ça fait partie de la mouvance « apprendre en public » dont on reparlera.

C’est aussi un jour à part parce que, pour la première fois depuis le début de l’année, je n’ai pas fait d’impro vidéo hier. Oui : depuis le 1er janvier, je fais 10 minutes d’impro vidéo par jour tous les jours sauf le week-end. J’ai tenu un an sans en manquer une. Et hier, pour cause de voyage et de retard d’avion (photo en lien), je n’ai rien posté. Et c’est très bien comme ça.

Je sais pas pour vous, mais moi je suis prêt pour autre chose.