Le faites-vous pour vous ?
C'est la question clé et la question piège.
On a l'impression d'agir pour l'autre, pour être gentil, pour rendre service, mais on travaille en secret pour soi, pour son image, pour sa satisfaction personnelle.
Par exemple : je suis souvent suspicieux des gens qui sont trop gentils avec les caissières.
Dire "merci, bonne journée", bien sûr. Mais certaines personnes en font des tonnes : "Merci, très bonne journée, madame. Et surtout, bon courage, hein ! Bon courage." La caissière acquiesce poliment ; elle n'en demandait pas tant. Et j'ai du mal à imaginer que le client, en sortant, ne se dise pas "je suis quelqu'un de formidable. Regardez comment je comprends et soutiens les petits travailleurs."
Ma théorie est que, secrètement, cette personne fait ça pour elle. Pour son estime personnelle.
Et que l'interaction, de par son caractère éminemment artificiel, n'a en rien allégé le fardeau de la caissière.
Je me rends compte que ça m'arrive aussi, bien sûr.
Sous couvert d'être au service, de participer, de renseigner, je mène en réalité des opérations de communication pour prouver que je suis un type bien. Qu'on pense du bien de moi.
Est-ce que j'essaie de comprendre cette personne pour l'aider, ou pour lui montrer que je comprends ? Est-ce que je raconte cette histoire pour la renseigner, ou parce qu'elle me met en valeur ?
Comme d'habitude, l'objectif n'est pas de changer mais de remarquer. Une fois mis en lumière, ces travers s'évanouissent.
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La mécanique du succès
Si je devais résumer ce que j'ai compris de plus important au cours des dernières années, je dirais ceci :
1. Pour se démarquer, il faut mettre en place une mécanique.
Réussir une chose, même de façon éclatante, ne suffit pas. C'est la répétition d'une action – même simple – qui apporte la transformation qu'on cherche – à l'intérieur ou dans le monde.
C'est vrai en spiritualité (rien de plus répétitif et simple que méditer), en musique (on appelle même ça "répéter"), dans le travail, dans la communication, les relations, la santé...
La persistance dans une même direction compte plus que l'intelligence, la volonté ou le talent. Mais :
2. Pas de mécanique sans alignement.
La discipline, la volonté, les bonnes résolutions (...) ne suffiront jamais à garder le cap. Quelques jours, quelques mois, peut-être. Mais rapidement, on s'épuise, on craque.
L'unique façon de mettre en place une mécanique à long terme est d'être parfaitement aligné.
Être entièrement soi-même. Faire ce qui est 100% naturel. Suivre aveuglement son instinct en laissant tomber tout le reste.
Sauf que : Très peu de gens savent réellement qui ils sont et ce qu'ils veulent. Leur connaissance d'eux-même est occultée derrière des idées intellectuelles et plusieurs décennies de conditionnement. D'où...
3. Pas d'alignement sans connaissance de soi.
C'est la pierre angulaire de l'édifice : apprendre à se connaître.
Faire le travail intérieur pour déconstruire les préconceptions qu'on entretient sur soi et sur le monde afin d'atteindre sa vérité.
Cette vérité est la véritable source de l'action. Celle qui va durer. Et donc changer les choses.
"Connais-toi toi-même." - Socrate
"Deviens ce que tu es." - Nietzsche
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Projo Construire : Merci la Setec !
Mon film Construire réalisé pour l'École des Ponts a été projeté à la SETEC hier soir, suivi d'un débat et d'un cocktail.
C'était une très bonne soirée. Les problèmes techniques que j'avais relevés pendant la première visite avaient été brillamment corrigés et la qualité de la diffusion était excellente. J'ai rencontré des gens qui partagent les mêmes doutes que moi. Aussi : de très nombreux spectateurs ont apprécié le film, même au deuxième ou troisième visionnage.
C'était ressourçant.
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En lien :
- Construire (page film)
- Post LinkedIn
- Projo Setec (video instagram)
La stratégie, la stratégie, la stratégie
On peut optimiser les mauvaises choses.
On peut accélérer dans la mauvaise direction.
On peut être débordé par un travail qui ne mène nulle part.
Souvenez-vous : tout le chemin parcouru dans une mauvaise direction devra être refait en sens inverse. Ces efforts n'auront pas seulement été vains, ils vous auront éloigné du but.
Alors ne vous jetez pas tout de suite dans l'action.
Posez-vous. Sentez le sens du vent. La force du courant.
Voyez quel désir vous anime. Quelle direction vous appelle.
Parce qu'une fois en chemin, la facilité ou la pénibilité de chaque pas dépendra entièrement de ce premier élan.
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En lien :
- L'efficacité ne rend pas heureux (vidéo)
Migrul - Quelques photos
Merci à Guillaume Cloux pour ces photos du tournage de Migrul.
Nouveau bureau
ChezFilms s'installe dans les locaux de Télé Bocal à Belleville !
Très heureux de ce nouvel endroit. D'autant que j'ai aussi changé de pied-à-terre à Paris et que je ne dors pas loin. (Je m'en suis rendu compte ce matin en faisant le trajet à pied et en arrivant beaucoup, beaucoup plus tôt que prévu.)
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En lien :
- Je suis vert ! (vidéo)
Sieste
"Et si je faisais 25 minutes de sieste pour me requinquer ?"
Ouvrant les yeux deux heures et demi plus tard :
"Qui suis-je ? Quelle année sommes-nous ?"
Les horreurs que je retrouve (II)
Dans la série "parfois on ferait mieux de laisser les vieux disques durs tranquilles", je vous présente la vidéo "Coronavirus : les Conseils de Jean-Jacques".
C'est un test d'animation que j'avais fait avec "Adobe Character" à l'époque où je cherchais un moyen de raconter des histoires facilement. J'avais aussi essayé les histoires par écrit sous forme de dialogues.
Ce n'est pas du meilleur goût, soyez prévenu.
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En lien :
- Les scripts (archives)
Un peu déprimé par le monde
Donc aujourd'hui, si je résume :
- La flottille qui apportait à boire et à manger à ceux qui crèvent de faim à Gaza a été arrêtée.
- Trump prévient les généraux de son armée qu'il faudra désormais traiter l'ennemi intérieur (les démocrates, grosso modo) comme un ennemi extérieur.
- Jancovici nous explique que les mécanismes de régulation du climat sont en train de passer des points de non retour plus vite que prévu.
Ce qui me rend triste ?
Je crois qu'il est temps d'abandonner l'illusion que nous vivions dans une société de progrès où des gens de bonne volonté travaillaient pour le bien commun.
L'abondance énergétique qui prend fin nous a rendu accroc à un confort dont nous ne savons plus nous passer. Maintenant que le sol tremble sous nos pieds, nous tournons nos regards inquiets vers les plus déséquilibrés d'entre nous pour nous sauver.
Le temps de la paix est fini.
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