Description

Vu sur le net.

Mais au fait... Qu'est-ce Que l'Art ?

J'ai découvert ce type avant-hier dans cette vidéo. C'est devenu mon être humain préféré. (J'espère ne pas découvrir que c'est une crapule... ll n'en a pas l'air. Vous me direz.)

L'exemple du chasseur lapon a éveillé mon intérêt puis je suis resté conquis : le caractère somptuaire de l'art, le rôle de l'esthétique dans la société, le lien avec le divin, la politique ou l'industrie, j'ai trouvé tout cela passionnant. À voir et à méditer.

UPDATE : on me fait signe qu'il est allé en prison dans sa jeunesse pour braquage de banques. Rare sont les philosophes qui vivent leur philosophie jusqu'au bout...

Chauve-Souris Filmées à l'Envers = Boîte de Nuit Gothique

On filme des chauve-souris pendues par les pieds en retournant la caméra et bam ! Nous voilà un mercredi soir dans une boîte de nuit allemande des années 80 :

L'idée de base reste astucieuse : filmer des chauve-souris à l'envers à l'envers. Donc à l'endroit. Jusqu'à ce que l'une d'entre elles cherche à se verser un verre.

Pourquoi Tout Ce qu'On Pensait Savoir sur l'Économie Ne Semble Plus Vrai

Un article en première page de l'édition U.S. du New York Times ce weekend qu'on aurait difficilement pu imaginer il y a quelques années.

Seulement en anglais mais si je résume : la confiance placée dans le marché et la libéralisation après la chute de l'URSS – époque où certains parlaient d’une "Fin de l'Histoire" – montre ses limites de façon de plus en plus patente. Non seulement la globalisation n'a pas amené la paix, ni transformé les dictatures en démocratie, ni mis fin à la pauvreté, mais nous vivons dans une des époques les plus inégales de l'Histoire que les changements à venir – énergétiques, climatiques et socio-politiques – risquent d'accroître dans des proportions qu'il est difficile d'imaginer.

Rien de très nouveau, donc, pour qui se tient au courant.

La nouveauté, c'est que ça soit en première page du New York Times.

Entre Deux Infinis

Deux vidéos vues à plusieurs années d'écart mais qui m'ont marqué de façon similaire.

La première, "Voyage dans la Galaxie d'Andromède", m'a fait prendre conscience de la taille de l'univers. En bon ingénieur, je savais que c'était grand... mais pas à ce point. Regardez-la, c'est un mini documentaire passionnant qui bouleverse les échelles d'espace et de temps.

Pour l'infiniment petit, une toute petite vidéo : une protéine qui "marche" sur un microtubule. À l'heure où je vous parle, des milliards de protéines marchent tranquillou dans vos cellules.

Comme disait Pascal : nous voilà perdus entre ces deux infinis. Bonne nuit.

Je Ne Sais Pas Quoi Lire... Ah si ! (Monstres Bibliques, Capitalisme et Fin de Vie)

J'ai décidé de ne pas renouveler mon abonnement au New York Times et au New Yorker pour voir ce que ça fait. Ne pas m'engoncer dans mes habitudes de lectures et découvrir de nouvelles pistes.

Donc récemment, je me suis trouvé un peu con à certains moments clé où j'ai l'habitude de sortir mon portable. (Pause déjeuner : check. Pause prolongée aux toilettes : check. Avant de me coucher : check.)  Un peu comme quand j'avais arrêté Facebook & Co : comment je faisais avant ? Qu'est-ce que je lisais avant que mon téléphone portable ne consume ma vie toute entière ?

J'ai réfléchi à m'abonner à des newsletters gratuites. Mais encore rien trouvé de concluant.

Et puis par hasard, je suis tombé sur une mine.

Alors désolé : c'est en anglais. Je fais toujours un effort pour ne parler ici que de choses accessibles dans les deux langues ou dont il existe (ou dont je peux faire) une traduction. Mais là, que dalle. 

Je suis tombé par hasard (via ce podcast de Lex Fridman) sur cet article incroyable : Méditations sur Moloch.

Moloch, c'est un monstre biblique qu'Allen Ginsberg a utilisé dans un fameux poème (en anglais ici, en français , ça commence dans la deuxième partie) pour décrire ce qui ne va pas dans le monde. Beaucoup pense qu'il décrit le capitalisme, mais justement : dans méditations sur Moloch, l'auteur décortique le poème et montre que s'y cache quelque chose de beaucoup plus sombre.

Moloch, c'est la course vers le bas à laquelle chacun est obligé de participer même quand on sait qu'elle est mauvaise pour tous. C'est la nécessité d'abandonner des valeurs profondément humaines pour gagner des avantages compétitifs qui nous laisseront à la traîne si on ne fait pas comme les autres. C'est cette force qui pousse vers la survie ("l'état de subsistance", dit-il) plutôt que vers la vie et qui, une fois cette période transitoire d'abondance passée, nous réduira tous en esclavage.

Et dans ce très long article extrêmement bien écrit, bourré d'exemples et de références, il dévoile une vision absolument Lovecraftienne du monde dans laquelle les humains sont à la merci de monstres ancestraux qui s'affrontent les uns les autres. Et l'un d'eux, celui qui est probablement en train de gagner : Moloch.

Ça m'a fait réfléchir sur la nature humaine, sur notre époque et sur ce qui nous attend, notamment en terme de contraction énergétique à l'heure de l'avènement de l'Intelligence Artificielle – l'un des monstres qui pourrait travailler pour nous ou contre nous.

L'article m'a tellement saisi que je suis allé voir un peu autour. L'auteur se fait appeler Scott Alexander, il est psychiatre de son état et... il a écrit des tartines et des tartines. Genre des centaines de posts. J'en ai lu trois ou quatre au hasard et j'ai été subjugué par le détail, l'intelligence, l'originalité.

Par exemple, si vous avez le coeur bien accroché et que vous voulez réellement prendre conscience de votre condition de simple mortel – et, je répète, si vous parlez anglais – vous pouvez lire Who by very slow decay qui parle de comment les médecins affrontent la fin de vie – qui ressemble un peu à How doctors die dont j'avais parlé il y a longtemps et qu'il mentionne. (Coïncidence qui m'a fait cliquer sur l'article : "Who by very slow decay" est une phrase de la chanson de Leonard Cohen "Who by Fire" que j'ai découverte la semaine dernière.)

Encore mieux : quand on va sur son blog, il a une liste longue comme le bras de liens vers d'autres auteurs qui tiennent des blogs tout aussi fournis : économie, science, rationalité, etc... Que des sujets de geeks qui m'intéressent. Et sa marotte à lui, le fil qui lie ses articles, c'est l'altruisme efficace (effective altruism) qu'il explique extrêmemement bien.

Moralité : faisons le vide pour découvrir du neuf.

 

Ce Que Sahil Bloom Aurait Aimé Se Dire à 20 Ans

Ma traduction approximative d'un tweet de Sahil Bloom trouvé sur un coin d'internet. La traduction rend certains conseils un peu gnangnans mais je reste d’accord sur presque tout :

  1. Tenter sa chance est la meilleure chose qu'on puisse faire. Quitte à faire quelque chose, le faire bien.
  2. L'alimentation impacte tout – apparence, énergie, humeur. Tout s'améliore en mangeant mieux.
  3. Rien de bien n'arrive après minuit (surtout quand on a bu).
  4. Se mettre en bonne forme physique change la vie.
  5. Si on se concentre sur gagner beaucoup d'argent, on s'en sort. Si on se concentre sur créer beaucoup de valeur, on crève le plafond.
  6. Trouver son bonheur dans la lutte. Entraîner son mental a gérer les tempêtes de la vie.
  7. Le temps passé à se comparer aux autres est mieux utilisé à investir en soi. La seule comparaison qui compte est par rapport à qui on était la veille.
  8. Quand on pense du bien de quelqu'un, leur dire immédiatement. C'est une petite habitude qui paye des dividendes tout au long de la vie.
  9. Les réseaux sociaux sont faits pour donner envie d'être quelqu'un d'autre, d'être ailleurs ou d'être en différente compagnie. Surveiller sa consommation et éliminer ce qui créé des émotions négatives.
  10. Passer en priorité du temps avec ceux qui nous rendent meilleur, nous élèvent et nous aident à grandir.
  11. Appeler ses parents plus souvent – ils ne seront pas toujours là.
  12. Le succès dans la vie est proportionnel au nombre de conversations difficiles qu'on est prêt à avoir chaque jour.
  13. La mentalité "on dormira quand on est mort" ne marche plus. Bien dormir est essentiel pour obtenir de bons résultats.
  14. Donner une seconde chance aux gens, mais jamais une troisième. S'ils nous empêchent d'avancer, couper les ponts.
  15. La plupart des amis ne sont pas des amis. Ils sont là quand c'est fun, pratique ou avantageux. Trouver de vrais amis et les chérir.
  16. Arrêter d'essayer d'être intéressant ; être intéressé. On devient intéressant quand on est passionné.
  17. On ne saura jamais ce qu'on veut être quand on sera grand – et c'est très bien comme ça. Se concentrer sur poser de bonnes questions en gardant un penchant pour l'action et on s'en sortira toujours.
  18. Arrêter de suivre les chemins que d'autres ont créé pour nous. Créer son propre chemin – même si c'est douloureux au début.
  19. Trouver la vérité est plus important que d'avoir raison. Arrêter d'argumenter pour gagner – écouter pour apprendre.
  20. Les notes ne changent pas grand chose, mais l'énergie d'apprendre, oui.
  21. Arrêter de s'inquiéter de ce que pensent les autres. La plupart ne pensent pas à nous du tout.
  22. Toutes les décisions ne sont pas réversibles, mais la plupart, oui.
  23. Partir dans quelques aventures folles et déjantées qu'on sera heureux de raconter à ses enfants un jour.
  24. Prendre des décisions que notre soi de 80 ans et notre soi de 10 ans approuvent. Le premier s'intéresse à l'accumulation des actions sur le long terme, l'autre veut qu'on s'amuse sur le chemin.
  25. Choisir sa course. Être certain que le prix est quelque chose qu'on veut vraiment. 

— Sahil Bloom 

(Non, je ne sais pas du tout qui c’est ni ce qu’il fait. J’espère qu’il n’est pas trop con sinon tout ça tombe un peu à l’eau.)

Objets Trouvés et Radiations : Kramatorsk

Donc je résume :

En 1980, un immeuble est fini d'être construit à Kramatorsk, Ukraine. L'année suivante, une jeune femme de 18 ans vivant dans l'appartement 85 meurt soudainement. Deux ans plus tard, c'est son frère de 16 ans qui décède. Puis la mère. Malgré ces décès en série – tous de leucémie – les habitant ne sont pas plus inquiets que ça. Les docteurs pensent qu'il s'agit "d'une mauvaise hérédité".

Une nouvelle famille emménage. Cette fois, c'est le fils qui meurt d'une leucémie foudroyante. Le père décide de mener son enquête.

Résultat de l'enquête (tenez-vous bien) :

En 1970, une capsule de cesium extrêmement radioactive faisant partie d'un compteur de rayonnement est égarée dans la carrière de Karansky. Les recherches infructueuses sont abandonnés après une semaine. Les pierres extraites de la carrière sont utilisées pour la construction du bâtiment 7 rue Mariyi Pryimachenk. La capsule radioactive se retrouve dans le mur séparant l'appartement 85 et 52, juste à côté du lit des enfants.

Quatre morts, dix-sept irradiés.

Pourquoi je parle de ça ? Parce qu'une capsule radioactive vient d'être perdue sur une route quelque part en Australie. Si vous passez par là...

Sites web, Wordpress, Drupal : Comment Faire aussi Mal que Moi

Un mot rapide sur comment je fais mes sites internet parce que ma méthode est :

  • Extrêmement lente,
  • Très fastidieuse,
  • Pas du tout sécurisée,
  • Impossible à partager / mettre à l'échelle,
  • Une énorme perte de temps dans ma vie.

Si vous voulez faire la même chose, voici comment.

À la préhistoire, je faisais des sites statiques en HTML / CSS. Et c'était drôle. J'avais appris le html au cours d'un stage dans une boîte internet et je prenais beaucoup de plaisir à faire des sites psychédéliques où tout bougeait grâce à des gifs (maintenant je prononce "jguif" pour mettre tout le monde d'accord) soigneusement placés.

J'aurais dû m'arrêter là.

Puis je me suis mis à Wordpress. Et soyons clair : c'est très bien, Wordpress. Un environnement très mature, une base de code solide, une communauté très active autour d'un schéma open source avec des possibilités payantes pour ceux qui veulent. Quelque soit votre business, dans 90% des cas, Wordpress est une bonne solution.

J'aurais dû m'arrêter là.

Mais quand est venu le moment de faire un site web pour ma société ChezFilms, je voulais davantage de contrôle. Sur l'esthétique, les catégories, la navigation. J'ai commencé par un site statique en html : simple, sobre, rapide. Les infos importantes sur la société, des films de démonstration, une adresse email et puis c'est marre.

Et c'est là que j'ai déconné. J'ai mis le doigt dans l'engrenage.

Je me suis dit : "si je créais quand même une toute petite base de données pour rentrer mes films" ? Après tout, avec plus de 60 films à mon actif, ça avait du sens de pouvoir naviguer les projets par client, par métier, par genre, etc. J'ai donc relié mon site à cette base en php.

Mais pour remplir cette base et la mettre à jour, il fallait bien une console d'administration. Donc j'ai programmé ça, toujours en php : une façon rapide et adaptée de rentrer les films, les équipes, les projets. La version 1 ne concernait que les films. Pour la version 2, j'ai étendu aux autres types de posts : photos, articles, vidéos, etc.

Et avant que je m'en rende compte, j'avais programmé un nouveau Wordpress.

En beaucoup, beaucoup, beaucoup moins bien, évidemment. Mais – je dois l'admettre – très adapté à mes besoins. De sorte que si vous allez sur ChezFilms, c'est encore mon code qui fait tourner le site. (La seule librairie externe que j'utilise est twig.) La console permet aussi de gérer factures et devis.

Puis... J'en ai eu marre. Depuis le début de l'année, comme vous le savez, je mène une approche davantage centrée sur le contenu que le contenant.

J'ai donc tout repris à zéro en utilisant Drupal.

C'est un framework qui permet de construire un site de A à Z mais plus en profondeur que Wordpress. L'architecture est extrêmement modulable de sorte qu'on peut faire ce qu'on veut avec un minimum de code. Et il existe des templates tout faits. C'est avec ça que j'ai créé cette version de la Boulengerie et que je vais créer la prochaine version de ChezFilms.

Et après, c'est promis : on s'arrêtera là.

En Parlant de Technologie...

Comme beaucoup de créateurs que je suis sur Youtube et ailleurs, exurb1a est anglophone. Mais j'ai trouvé cette vidéo particulièrement bien traduite (cliquez sur la petite roue paramètres > sous-titres > français) :

Et si l'anglais n'est pas un problème pour vous, je vous conseille cette vidéo sur Mars absolument hilarante (sans sous-titres) et ce conte philosophique très poétique (pas trop mal traduit : sous-titres > sous-titres automatiques > français).

C'est un nouveau genre qui me plaît : un mélange d'histoires et d'essais qui se distinguent avant tout par la qualité de l'écriture, les images n'étant qu'un soutien au discours. Je trouve ça libérateur et j'ai envie d'essayer bientôt.

Trois Musiciens Électro à Suivre sur Youtube

Il y a quelques années, je me suis mis à la musique électronique pour sonoriser mes films. Je suis l'heureux propriétaire d'un synthétiseur Prophet Rev 2, d'un Digitakt, et d'une pédale Eventide Space. Je n'ai pas le temps d'en faire autant que je souhaiterais mais quand je peux, c'est toujours un plaisir.

En attendant de partager quelques musiques, voici 3 musiciens que je suis et qui m'ont aidé à progresser. (Tout est uniquement en anglais malheureusement.)

D'abord, Cuckoo.

Il vit à Oslo, joue du piano et est reconnu pour sa maîtrise technique. Si vous achetez un nouveau synthé ou une nouvelle pédale d'effet, il est probable que cuckoo ait fait un tutoriel d'une heure et demi sur le sujet où il explique tout de A à Z.

C'est aussi un excellent musicien passionné d'improvisation. Sa particularité, en plus d'une douce excentricité : il montre son visage grâce à un miroir qu'il pose à côté des instruments. Comme dans cette vidéo où il jam avec un pocket operator :

Ensuite, Ricky Tinez.

Ce qui m'a frappé chez ricky au début, c'est qu'il est... cool. Dans le bon sens du terme : détendu, calme, "chill". Il habite Los Angeles et voyage pour ses sets de DJ (House). Dans ces vidéos, il fabrique des morceaux de A à Z en direct avec des appareils parfois inattendus.

Ce que j'aime particulièrement, c'est sa façon de partager son processus de création sans filtre : les hésitations, les retours en arrière mais aussi des choix forts qu'il assume avec audace :

Enfin, il y a Andrew Huang.

C'est l'un des plus connus, même si son désir de faire grandir sa marque se ressent parfois dans le choix des sujets et des formats – on sent que le nombre de vues compte. Ça reste un musicien multi-instrumentiste passionné qui sait expliquer à la fois les concepts musicaux et la technologie pour progresser.

Il invite souvent d'autres producteurs de musique pour des concours. Toujours intéressant de voir comment des créateurs différents se confrontent à un même sujet :

PS : J'allais oublier Yuri Wong qui fait des musiques en direct sur OP1 à partir de répliques de film ! À ne pas manquer :