Description

Web, applications, informatique, matériel...

Mais au fait... Qu'est-ce Que l'Art ?

J'ai découvert ce type avant-hier dans cette vidéo. C'est devenu mon être humain préféré. (J'espère ne pas découvrir que c'est une crapule... ll n'en a pas l'air. Vous me direz.)

L'exemple du chasseur lapon a éveillé mon intérêt puis je suis resté conquis : le caractère somptuaire de l'art, le rôle de l'esthétique dans la société, le lien avec le divin, la politique ou l'industrie, j'ai trouvé tout cela passionnant. À voir et à méditer.

UPDATE : on me fait signe qu'il est allé en prison dans sa jeunesse pour braquage de banques. Rare sont les philosophes qui vivent leur philosophie jusqu'au bout...

Ceci N'Est Pas de l'Eau (Et Pas de l'Art)

Aux Franciscaines pour travailler. Je vois qu'il y a une installation immersive qui commence dans 5 minutes. Comme j'ai une copine qui est là-dedans et qu'elle n'a encore jamais réussi à me convaincre que ça avait le moindre intérêt, je pose mon sac à la consigne et j'y vais. On verra bien.

L'installation s'appelle Dernière Minute mais aurait aussi bien pu s'appeler "Générateur de Particules", parce que ce n'est que ça. Pendant une demi-heure.

On commence par trente secondes de voix off où une femme raconte qu'elle a dû disperser les cendres de son père dans la mer – sûrement pour faire croire aux commissions et à Arte qu'il y a du fond là-dedans. Puis on n'en entend plus jamais reparler.

Au début, c'est joli. La première minute. (Ça aurait dû être ça, le titre !) Des particules sur le sol et les murs qui ressemblent à de l'eau ou à de la fumée. Puis... ça reste la même chose. Pendant 29 minutes. Des points qui bougent. Puis des traits. Puis des points et des traits. Puis encore de l'eau... alors que la mer (la VRAIE !) est littéralement à cent mètres.

(On s'imagine le futur dystopique où on trimballera les enfants dans ce genre d'installation pour qu'ils aient une idée de ce que ça fait de "marcher dans l'eau". Je vous assure que ça n'a rien à voir.)

Au bout de dix minutes, des flashes très désagréables. Tout le monde ferme les yeux. On regarde les murs. Pour quoi faire ? ("Mais si ! C'est la douleur du deuil ! La rupture de... bla bla bla !")

Alors oui : à regarder en photo, c'est joli. C'est pour ça que j'y suis allé. Mais quand on y est, c'est creux. Artificiel. Ça ne raconte rien. On a l'impression qu'ils ont imaginé toutes les combinaisons géométriques possibles pour que ça puisse durer une demi-heure. Pour l'illustration d'un concert ou d'un spectacle vivant : oui, pourquoi pas. Mais seul...

L'ouvreuse nous a encouragé au début à "bouger, interagir". On se rend vite compte que c'est assez gadget et vers la fin, presque tout le monde s'était assis.

Dernière minute - fin
Vous allez avoir les fesses mouillées !

Seule chose que j'y ai gagné ? Dix euros.

Ah non, je les ai perdus aussi.

Quelle merde.

Quand a-t-on le Droit de Jurer, Bordel de Merde ?

Un moment, il faudra quand même que j'arrive à mettre mes putains de films sur mon putain de site web.

Car voyez-vous : je suis réalisateur. Donc je fais des putains de films.

Et pour faire la promotion de ces putains de films, j'ai un putain de site web.

Et il ne me paraît quand même pas aberrant de vouloir mettre mes putains de films sur mon putain de site web mais – pour une raison que j'ai vraiment autre chose à foutre que de vous expliquer – je n'y arrive pas, bordel de chiotte.

J'ai conscience que le passage précédent peut sembler un peu vulgaire.

Mais en fait, pas du tout. C'est parce que vous n'êtes pas familier avec les règles qui régissent quand on a le droit de jurer ou non.

Par exemple, j'ai le droit de parler de "mes putains de films" parce que :

Règle n°1 : On a le droit de jurer lorsqu'on parle de son propre travail.

Je ne dirais jamais ça de votre travail. Je ne me permettrais pas. Sauf si c'est objectivement de la merde, auquel cas la règle suivante s'applique :

Règle n°2 : On a le droit de jurer en parlant du travail des autres si c'est objectivement de la merde.

C'est une pente glissante, me direz-vous. Après tout, comment savoir si une œuvre est objectivement à chier ? Comment savoir s'il ne s'agit pas d'un jugement personnel ? C'est simple : appelez-moi et je vous dirai. (Spoiler : 99% de tout est à chier.)

Pareil : j'ai le droit de parler de "mon putain de site" parce que :

Règle n°3 : On a le droit de jurer au sujet de la technologie quand elle ne marche pas.

Mais il faut être prudent parce que :

Règle n°4 : Il est mal vu de jurer sur la nature.

Par exemple, il est mal vu d'insulter un nourrisson, un platane ou un chiot. En revanche, j'ai le droit de dire que la mouette qui m'a chié dessus avant-hier est une connasse parce que :

Règle n°5 : On peut jurer sur la nature quand elle vous chie dessus.

D'ailleurs, je considère que le terme "connard" n'est pas foncièrement un gros mot. Pour moi, un connard, c'est quelqu'un qui n'est ni vous ni moi quand on discute ensemble. Ainsi, lorsque vous parlerez de moi en mon absence, ça ne me gêne pas si vous dites :

"Tu as lu le blog de l'autre connard ? C'est vraiment de la merde."

Et donc, en vertu des règles énoncées plus haut, vous conviendrez avec moi que la phrase ci-dessus n'a absolument rien de vulgaire. Surtout si je vous chie dessus – ce qui est le cas.

Pourquoi Faire Vite ?

Je passe tellement de temps à écrire sur ordinateur (roman, scénario, journal, email, etc.) que j'ai récemment commencé à m'entraîner à taper au clavier. Chaque mot-par-minute gagné me sera repayé au centuple – voilà mon plan diabolique.

Au cours d'une de ces sessions dactylographiques, je me suis rendu compte du phénomène suivant : j'obtiens de bien meilleurs scores quand je n'essaie pas d'aller vite. 

Plus exactement : quand je me concentre uniquement sur la précision (faire zéro faute en allant aussi lentement que nécessaire), je deviens à la fois plus rapide (en nombre de mots par minute) et plus précis (en nombre d'erreurs par phrase). Autrement dit : je tape plus vite quand je pends mon temps. 

D'où ma question : dans combien de domaines suis-je inefficient (ou tout simplement mauvais) parce que j'essaye d'aller trop vite ?

D'ailleurs, pourquoi aller vite ?

Il semble qu'on n'y puisse rien : c'est un réflexe conditionné. Dès qu'on maîtrise les bases d'une activité, l'étape suivante est de vouloir augmenter la cadence. Trouver la technique, l'astuce, le gadget qui permettra d'aller plus vite pour améliorer le rendement. Ne surtout pas perdre son temps.

On voit ça partout. À l'école, les meilleurs élèves sont ceux qui brillent en temps limité. En sport, la médaille est attribuée au plus véloce. Au travail, le premier arrivé remporte le marché ou la promotion. C'est tellement entré dans les moeurs qu'on n'y pense même plus.

Mais récemment, j'organise la resistance.

En y réfléchissant un peu, on réalise qu'il existe de nombreuses activité où la vitesse n'est pas aussi nécessaire qu'on imagine. Grosso modo, à moins d'être urgentiste, pompier ou sprinter, on a pris l'habitude d'aller trop vite en tout.

Donc la prochaine fois que travaillerez, que vous marcherez ou que vous ferez le ménage, posez-vous cette question magique : "Pourrais-je faire cette activité beaucoup, beaucoup plus lentement ?".

Cette façon de voir les choses a transformé mon quotidien.

L'idée que je pourrais accomplir une tâche "à mon rythme" sans considération de vitesse ou d'efficacité me rend toute activité beaucoup plus sympathique. Je procrastine moins. Je suis moins anxieux dans le travail. Je considère sans appréhension des actions que je n'aurais jamais songé entreprendre auparavant. Et quand je remarque un stress latent, je peux souvent le relier à une pression de rendement sous-jacente.

Mais surtout, cette philosophie a un autre avantage auquel je ne m'attendais pas : ralentir m'a rendu beaucoup, beaucoup plus rapide en tout.

* Pour ceux que ça intéresse, ma routine pour taper au clavier : je commence par keybr où mon objectif est de faire un zéro faute avec majuscule et ponctuation activées. Une fois réussi, je passe à monkeytype où je dois avoir plus de 96% de précision (français 2K avec majuscules et guillemets). Enfin, 10fastfingers pour aller le plus vite possible toujours en restant au-dessus des 96%.

Mon Nouveau Graphiste est une I.A. (Comme tout le monde)

Ceux qui ont l'oeil auront remarqué qu'une grande partie de mes posts ici sont illustrés par des images générées par une intelligence artificielle, en l'occurence Midjourney.

Pour chaque entrée, je compose une courte phrase en anglais pour décrire ce que je souhaite, souvent assortie des termes "vector illustration" pour un style plutôt dessin ou au contraire "photo-réaliste" pour un résultat photographique. Et le programme me fait quatre propositions à couper le souffle que je peux transformer ou agrandir. Le tout pour 8 euros par mois.

Voici par exemple les quatre résultats proposés pour "Boulenger tournant des films avec une caméra et une baguette" :

Midjourney french baker making films
4 propositions Midjourney pour la Boulengerie

Ce qui ne veut pas dire que les graphistes sont devenus inutiles – pas du tout ! Ils peuvent encore apporter le café ou faire la courte échelle pour attraper les objets un peu hauts.

Je plaisante (smiley sourire gêné).

Si les images générées par I.A. sont toujours de qualité surprenante, il est encore très difficile d'avoir un véritable contrôle sur le résultat. La machine fait un peu ce qu'elle veut. Sans parler des membres surnuméraires et autres aberrations graphiques qu'on ne manque pas de remarquer au deuxième coup d'oeil. Les illustrateurs malins vont donc faire de ces outils leurs alliés en composant les bonnes requêtes en amont et en effectuant les bonnes corrections en aval afin de créer des oeuvres plus riches, plus vite. Enfin, on espère.

Mais oui : ces métiers vont changer. Et ils ne sont pas les seuls. Parlez-en à GPT3.

En Parlant de Technologie...

Comme beaucoup de créateurs que je suis sur Youtube et ailleurs, exurb1a est anglophone. Mais j'ai trouvé cette vidéo particulièrement bien traduite (cliquez sur la petite roue paramètres > sous-titres > français) :

Et si l'anglais n'est pas un problème pour vous, je vous conseille cette vidéo sur Mars absolument hilarante (sans sous-titres) et ce conte philosophique très poétique (pas trop mal traduit : sous-titres > sous-titres automatiques > français).

C'est un nouveau genre qui me plaît : un mélange d'histoires et d'essais qui se distinguent avant tout par la qualité de l'écriture, les images n'étant qu'un soutien au discours. Je trouve ça libérateur et j'ai envie d'essayer bientôt.

Pourquoi la Technologie Me Met de Mauvaise Humeur

Oui, c'est un lieu commun, mais dont j'ai pris conscience récemment à titre très personnel.

J'ai réalisé dernièrement que j'étais davantage prompt à m'énerver après de longues périodes de travail sur ordinateur. À cause des bugs ? Pas du tout. Parce qu'après une interaction prolongée avec un esclave numérique qui répond au moindre clic, qui exécute mes ordres sans discuter, sans juger, sans se fatiguer et qui, en outre, brille par sa rapidité, son harmonie visuelle et sa disponibilité sans faille, je suis beaucoup moins enclin, quand je retourne parmi les vivants, à supporter la lenteur, l'incompétence et la mauvaise foi du monde.

Songez-y : à l'époque où nos ancêtres ne se souciaient que de la terre et des saisons, rien dans leur quotidien – rien ! – ne répondait au doigt et à l'œil. Tout dépendait de la force humaine, animale ou naturelle. L'instantané n'existait pas.

Ma théorie est donc la suivante : le jour où on a inventé l'interrupteur, l'humanité a perdu un peu de son calme

NB: Je réalise que l’informatique énerve aussi ma mère mais pour la raisons exactement inverse : l’absence totale de contrôle sur ce qui se passe à l’écran. À chaque fois que je la vois intéragir avec un ordinateur, ça me rappelle ce mème

Sur Microsoft word.

Bouge une image de 1 mm sur la gauche.

Tout le texte et les images se décalent. 

Quatre nouvelles pages apparaissent.

Au loin, des sirènes.

Tous mes Réseaux en Un

Ce site va devenir mon facebook, mon instagram, mon twitter et mon youtube réunis.

Je ne veux plus laisser un algorithme centré sur le profit choisir ce que je vois et ne vois pas, et décider de ce que mes amis vont voir de ce que je fais. Et si ça ne suffisait pas, les récents soubresauts de Mark Zukerberg, Elon Musk et compagnie m’ont convaincu que je ne voulais pas les laisser en charge, même indirectement, de ce que je diffuse.

Ici, ce sera mon coin d’internet que je contrôle de A à Z.

Je vais créer un fil permettant de diffuser mes textes, photos, vidéos, pets de cerveau, liens utiles (…) et l’améliorer peu à peu pour qu’il soit agréable à lire, facile à partager et que vous et moi puissions intéragir facilement.

Alors oui, me direz-vous : je ne vais pas bénéficier de l’effet réseau qu’apportent les plateformes dédiées.

Tant pis. Je trouverai un autre moyen. Sans doute une mailing liste. Peut-être que j’explorerai à nouveau les systèmes d’agrégateurs de contenus qui permettent aux lecteurs de rassembler plusieurs blogs qu’ils suivent sur un même « fil » sur lequel ils gardent le contrôle.

D’ailleurs, rien ne m’empêche d’utiliser les réseaux pour faire la promotion du site. Mais le contenu sera ici. Les échanges prendront place ici. Ou sur vos sites à vous.

J’aurai moins de lecteurs, moins rapidement. Ça ma va. On va se concentrer sur la qualité de notre interaction plutôt que sur la quantité.